dimanche 30 juin 2013

Rejoignez nous dans notre lutte !

Appel à renfort...

Nous sommes quelque uns vivant ou travaillant en forêt qui constatons que malgré les efforts des hommes déployés sur le terrain, leurs moyens et effectifs sont insuffisants et l'activité aurifère clandestine continue à se développer et ses impacts environnementaux, sanitaires et sociaux d'augmenter sans cesse dans des relations de plus en plus violentes.

Daniel B., un camarade de Guyane, participe à dénoncer ce problème majeur pour la Guyane. Merci de soutenir notre cause et de faire entendre notre appel et  faire connaitre la vérité en signant la pétition qu'il a réalisé.

Vous pouvez signer la pétition en ligne ici : Pour la fin de l'orpaillage clandestin en Guyane

Forêt guyanaise dévastée par les "placers" (mines) clandestins - Photo Express 27 juin 2012

Presse 28 juin 2013

Source France Guyane - 28/07/2013       Le lien ici : Les treize morts de Manoelzinho

Les treize morts de Manoelzinho


En juin 2013, Manoelzihno et sa bande défraient la chronique pendant le mois de juin par les meurtres de deux militaires et d'une douzaine d'autres clandestins dans le secteur de Dorlin. Un an après cette cavale sanglante, France Guyane fait le point sur le dossier.

"Vitam Impendere Vero"


La Guyane part en chasse contre les orpailleurs clandestins
"Marsouins" en infiltration dans la forêt guyanaise - Photo Express 12/07/2012

Un conflit meurtrier, 

caché par la forêt amazonienne et la jungle politique...


L'activité minière aurifère, déclarée ou illégale, est présente en Guyane Française depuis 1855, et tel un serpent de mer, elle resurgit tout au long de l'Histoire de ce territoire couvert à 90% par la forêt amazonienne...

Depuis 10 ans, favorisé par la mécanisation, le prix élevé de l'or, et l'immensité du territoire "l'orpaillage" s'est développé en Guyane, jusqu'à devenir un problème majeur pour l'environnement, et la sécurité des populations vivant en milieu isolé. 

Les mesures prises par l'Etat se révèlent souvent insuffisantes, les procédures législatives et tactiques imposées peu dissuasives, et les "garimpeiros" (nom donné au chercheur d'or brésilien) sont aujourd'hui plusieurs milliers a piller la forêt. 
De plus, ces clandestins évoluent dans leur organisation et leur mentalité, et ils n'ont ni scrupules ni contraintes, organisant en forêt un réseau délétère de mines, villages, et voies logistiques où la violence est chaque jour plus importante et meurtrière...

Aujourd'hui le "jeu du chat et de la souris" entre forces de l'ordre et clandestins est terminé, l'évolution des enjeux et des menaces amène à une radicalisation des comportements et  depuis plusieurs mois, l'affrontement est devenu direct et meurtrier....

Il y a tout juste 1 an,  l'adjudant Moralia et le caporal chef Pisot tombaient dans une embuscade à Dorlin, en plein coeur d'un département français ! Avant eux, nos forces armées avaient déjà perdus des gendarmes, tués ou grièvement blessé par balles, et essuyés souvent des tirs lors d'opérations menées en forêt. Et je ne compte pas ici la liste interminable des clandestins tués, blessés ou disparus...

Mais je m'interroge...

Car à l'heure où la France intervient en Afghanistan, en Libye, au Mali... affrontant avec vigueur des groupes puissamment armés,  ici en Guyane, depuis plus de 10 ans, elle retient ses coups légitimes, préférant sacrifier un environnement et des populations. 
Il est vrai que les villages de Guyane qui ne pèsent pas lourds devant les intérêts économiques, ou géostratégiques que la France ambitionne dans cette région d'Amérique du Sud. 

Dans ce blog je veux rassembler des analyses, des documents et des témoignages permettant de mieux connaître et essayer de comprendre cette guerre de basse intensité qui laisse des sillons ensanglantés au cœur d'une des dernières forêts tropicales de la planète  dont nous sommes les gestionnaires devant nos enfants... 


Erwan Castel, Cayenne le 30 juin 2013

"Vitam Impendere Vero"
 Juvenal (poète et philosophe romain du 1er siècle)